petite visite guidée et travail acharné [pv Iliana]

Iliana entra dans le bureau et y jeta un rapide coup d'oeil. Visiblement, Latverius ne manquait de rien !
- Tu veux boire quelque chose ? J'ai tout ce qu'il faut ici.
-Non, merci, ça ira, répondit-elle avec un sourire. Je vais m'assoire, lire et ne plus vous déranger...
Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle s'installa par terre, dos au mur, et sortit de son sac Notre-Dame de Paris, en version originale, c'est à dire en français.
Elle jeta toutefois un coup d'oeil au jeune homme et s'aperçut qu'il fouillait dans ses papiers.
-Tu... Vous cherchez quelque chose ?

Iliana sourit, c'était d'accord, elle allait le tutoyer. Elle savait que le Ministère dissimulait beaucoup de choses qui pouvaient avoir un rapport avec Lord Voldemort, mais elle ne pensait pas que le ministre les eût dissimulés à ses propres employés.
Ignorant ce qu'était la salle du temps, elle tiqua.
-La salle du temps ? Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle avec un froncement de sourcil.
Certes, elle viendrait, mais elle voulait tout d'abord savoir ce qu'était la salle du temps en question.
Elle rangea son livre, posa son sac à l'endroit même où elle était assise la seconde précédente et se dirigea vers Latverius souplement.

Iliana resta silencieuse un long moment. Ce couloir l'opressait. Sans doute était-ce dû aux révélations auquelles elle venait d'avoir droit. Toujours était-il qu'arpenter un long couloir sombre tout juste éclairé par quelques torches n'était pas des plus rassurants !

"Ces salles peuvent être dangereuses parfois, si on fait une bêtise...alors lorsque nous avons des problèmes au département des mystères...ils sont énormes et parfois ils paraissent bien plus terribles que le seigneur des ténèbres lui-même."

Il fallait donc que le problème soit énorme pour qu'il soit aussi terrible que Lord Voldemort...

-Et tu as souvent des problèmes de cette envergure ? questionna-t-elle en évitant d'un mouvement de rein de se cogner dans un mur, tout en évitant de buter contre Latverius.

Iliana craignait de passer pour une crétine, mais cette question passa ses lèvres sans même qu'elle s'en rendît compte.
-Et en gros, la salle de l'amour, c'est ?
Certes, on pourrait lui répondre que la réponse était incluse dans la question, mais elle préférait savoir clairement ce qu'il en était.
-Bon, c'est pas que je suis débile (même si je suis blonde), mais je préfèrerais être certaine... Voldemort n'est étranger en rien dans ce qui touche la magie noire, mais je doute qu'il soit venu au ministère récemment. A ses risques et périls en tout cas...

Iliana réfléchit un instant avant de reprendre la parole.
-Et qu'est-ce que toi tu en penses ? Je veux dire... De tout ça, de cette prétendue magie de l'amour, de ce qu'en dit Dumbledore... C'est quoi aujuste ton opinion ?
Certes, elle était curieuse, mais c'était autant une qualité qu'un défaut.

Iliana essuya doucement la larme qui roulait sur la joue de Latverius. Sa soeur semblait être un sujet sensible. Aussi ne posa-t-elle pas de questions et respecta-t-elle le silence qui venait de tomber entre eux. Pour un temps seulement, afin de laisser Latverius se calmer et reprendre ses esprits.
-J'ignore ce qui s'est passé et ne te le demanderai pas, Latverius. Je veux juste que tu saches que si jamais t'as envie d'en parler, je suis présente, blonde et pas très grande, mais présente tout de même !
Elle eut l'ombre d'un sourire.
Iliana ne connaissait rien à l'amour, et tout l'amour qu'elle-même avait porté à sa soeur n'avait pas empêché cette dernière de quitter le monde. Sa mère ne les avait sans doute jamais aimées, et son père ignorait jusqu'à leur existence. Non, elle ne connaissait rien de l'amour... Toutefois, elle savait qu'un jour ou l'autre elle découvrirait de quoi il est question.
Elle ressentit une vive douleur sous son pied et s'arrêta pour ôter sa botte à talons, dans laquelle un caillou s'était subrepticement glissé.

Iliana remercia Latverius d'un sourire.
-Oui, ça va ne t'inquiète pas. Juste je me demande comment un caillou a pu entrer dans une botte fermée montant jusqu'au genou... Ca me paraît assez invraisemblable, mais bon... Passons... Tu penses que c'est grave ce qui se passe dans la salle du temps ?
Elle remit sa botte en place et vérifia que plus rien ne la gênait, puis se remit en marche.

Iliana fut surprise, et ébahie !
-Dans un autre temps ? C'est quoi l'délire ? Et je suppose qu'une fois qu'on est passé dans un autre temps, on n'a aucun moyen d'en revenir, n'est-ce pas ?
Iliana était assez effrayée par cette perspective. En effet, elle se voyait mal arriver au Moyen-Age, durant la grande époque de l'Inquisition, elle qui n'était pas croyante, et sorcière...
Elle resta silencieuse un long moment, perdue dans ses pensées.

Iliana se sentait embarassée... Elle ne voulait surtout pas attirer d'ennuis à Latverius, et encore moins lui faire perdre son emploi. Mais sa langue la mettant dans des situations embarassantes plutôt que lui permettant de s'en sortir, elle resta silencieuse, et immobile. Elle était impressionnée par le calme et l'assurance du jeune homme, lui qui rougissait si facilement dès qu'elle le regardait ! Elle lui adressa un immense sourire qu'elle tranforma en grimace in extremis lorsque le ministre la regarda.

Au fur et à mesure de la tirade de Lat, Iliana écarquilla de plus en plus les yeux. Comment pouvait-on être aussi timide et assurant en même temps ? C'était impossible ! Toujours était-il que Fudge était impressionné, voire même effrayé.
Il y eut un gros blanc tendu, peut-être même un peu haineux, qui la gênait.
Elle se recula légèrement, et se retrouva dos à une étagère recouverte de ce qui semvlaient être des retourneurs de temps. En sentant l'étagère commencer à tanguer, elle s'en éloigna précipitemment et se remit à sa place précédente.
Décidément, mieux vallait qu'elle s'en aille. Ce qu'elle fit d'ailleurs discrètement, cherchant à ne PAS attirer l'attention sur elle. Malheureusement, ce n'était pas gagné d'avance, car elle trébucha et s'étala de tout son long par terre.
-Et merde ! J'pouvais pas rester debout ? grommela-t-elle en se redressant péniblement (elle s'était faite mal à la jambe dans sa chute).

Les yeux de Lat se tournèrent en une fraction de seconde vers Iliana lorsqu'elle tomba à terre. Il se précipita vers elle et regarda ses jambes pour voir si elle était blessée, oubliant totalement Fudge.

- Ca va ?...tu as l'air blessées à la jambe, laisses-moi faire...

Il pointa sa baguette sur la jambe de la jeune fille et la soigna. Ses yeux tombèrent sur ceux d'Iliana et sans trop savoir pourquoi, il se sentait incapable de les tourner dans une autre direction. Son regard resta ainsi plongé dans celui de la jeune fille. Fudge regardait la scène, passant son regard de Lat à Iliana sans comprendre...puis il leva le doigt en direction des deux.

- Romanenko...ne me dites pas que...vous et miss Brindis ?...Vous savez que c'est très grave ? Vous avez une relation avec une élève de Poudlard alors que vous travaillez au ministère ?...

Lat se figea et son regard passa vers le ministre.

* Je n'aime pas ça... *

[H.S. : grosse idée bien tordue ^^, dis-moi si ça dérange, enfin je suppose que tu as compris ce qui est en train de se passer]

[plus c'est tordu, mieux c'est XD Non, en fait, j'adore quand ça tyourne au vinaigre ]

- Romanenko...ne me dites pas que...vous et miss Brindis ?...Vous savez que c'est très grave ? Vous avez une relation avec une élève de Poudlard alors que vous travaillez au ministère ?...
Iliana tiqua aussitôt. Non mais qu'est-ce qu'il allait croire ce crétin d'idiot débile décérébré ? Elle était célibataire, et ne sortait donc PAS avec Latverius ! Bon, elle devait admettre qu'elle l'avait embrassé, mais c'était uniquement pour ne pas avoir d'ennuis avec un ivrogne ! Il n'y avait eu aucune arrière-pensée de quelque genre que ce soit !
-Non, monsieur le ministre, il n'y a absolument rien entre nous, déclara-t-elle en séparant son regard de celui de Latverius pour le ficher dans celui de Cornelus Fudge.
Le ton avait été dur, tranchant, à la limite du glacial.

Fudge s'avança vers Iliana lentement.

- C'est à moi d'en juger, miss Brindis. Moi je vois parfaitement la manière dont il vous regarde et ses actions...et c'est impardonnable.

Iliana eut envie de lui hurler qu'il n'était qu'un crétin sourd et aveugle, mais elle se contint et se contenta de lui lancer un regard glacial à l'extrême.

- Iliana...ne t'inquiète pas pour ça...c'est mon problème désormais alors tant que tu ne t'implique pas d'avantage, tu seras écartée des ennuis, lui dit Latverius une fois que le ministre fut parti.
-Non, Latverius... Je suis autant impliquée que toi, c'est moi qui t'ai attiré ces ennuis en venant. Par conséquent, tant que tout ceci ne sera pas terminé, je serai en plein dans les ennuis. Probablement moins que toi, mais j'aurai tout de même des emmerdes...